ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE : QU'EST-CE QUE C'EST ?
Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est caractérisé par un ensemble de symptômes qui se développe après exposition à un ou des évènements traumatiques (réactions intenses, désagréables, et dysfonctionnelles). L’exposition à un événement grave ou traumatique peut engendrer des séquelles psychologiques importantes chez 4 à 10 % des personnes. La persistance de ces symptômes constitue un trouble de stress post-traumatique.
Le trouble de stress post-traumatique touche les personnes exposées à un traumatisme extrême, qu’elles en soient victimes ou témoins. Catastrophes naturelles, crimes violents, guerre, attentat ou accidents graves comptent parmi les expériences traumatiques. Celles-ci mettent en jeu l’intégrité physique ou psychologique des individus et de leur entourage et suscitent des sentiments de frayeur, d’horreur et d’impuissance chez les personnes qui y ont été confrontées.
Selon les critères diagnostiques du DSM-5, ces symptômes sont de quatre types :
CHIFFRES ET DONNÉES CLÉS
de la population générale touchée (Prévalence)
de militaires seraient concernés par des TSPT
présentent des séquelles psychologiques
LES SYMPTÔMES
Les symptômes apparaissent plusieurs mois après l’événement Ils sont répartis en trois groupes :
Il est fréquent d’observer chez les sujets atteints de stress post-traumatique la présence d'une comorbidité anxieuse et/ou dépressive ainsi que l'installation de comportements d'addiction à l'alcool.
SOINS ET ACCOMPAGNEMENT
Différentes prises en charge thérapeutiques peuvent être proposées aux patients, selon leur situation. La prescription de médicaments est souvent proposée en première ligne mais n’est pas systématique. Des thérapies cognitivo- comportementales peuvent également être recommandées.
D'un point de vue épidémiologique, on note, d’une part une évolution chronique chez 20% des patients atteints de trouble de stress-post-traumatique aigu, et d’autre part un risque de rechute élevé (20%) chez les patients pris en charge, dans les 5 ans qui suivent l’arrêt de la thérapie.
LA RECHERCHE
Durant les deux dernières décennies, d'importants progrès ont été faits en recherche fondamentale et clinique dans la compréhension des bases physiopathologiques du trouble. Ces recherches ont permis d'améliorer la politique d'intervention précoce auprès des personnes venant de vivre un événement grave. Cependant, une proportion importante des personnes confrontées à un stress post-traumatique ne consulte un spécialiste que lorsque le trouble s'est installé.
Les recherches se poursuivent aujourd’hui pour comprendre les bases biologiques et neuropsychologiques du développement chronique du trouble, et identifier des facteurs pronostics de rechute après traitement.