TROUBLES DE L'USAGE DE L'ALCOOL : QU'EST-CE QUE C'EST ?
L'alcool est la substance psychoactive la plus consommée en France. Les expérimentateurs représentent 46,7 millions de personnes, 8,7 millions de réguliers et 3,4 millions de consommateurs à problème ou à risque de dépendance.
Un usage nocif peut entraîner cancers, maladies du foie et du pancréas, troubles cardio-vasculaires, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).
Le simple usage (non abusif), peut être défini comme une consommation d’alcool qui n’entraîne pas de conséquences sur la santé du consommateur, ni de troubles du comportement ayant des conséquences sur l’entourage.
Il existe des dépendances acquises très tôt, chez des personnes jeunes, qui recherchent l’ivresse et perdent facilement le contrôle de leur consommation. Mais il existe aussi des dépendances installées progressivement, chez des personnes qui boivent régulièrement, avec peu d’épisodes d’ivresse.
L’alcoolo-dépendance, malgré sa fréquence et la gravité de ses conséquences, est trop souvent prise en charge très tardivement, du fait des difficultés des personnes à admettre le problème et à demander de l’aide. Un verre d’alcool standard, un verre de vin, un petit apéritif ou une bière contiennent tous 10 grammes d’alcool.
Il est conseillé de ne pas dépasser 2 verres standards par jour pour les femmes et 3 pour les hommes, avec au moins un jour par semaine sans alcool.
CHIFFRES ET DONNÉES CLÉS
décès/an dus à la consommation excessive d'alcool en France
des décès concernent les moins de 65 ans
des décès chez les hommes et 6 % chez les femmes.
Évaluation de la consommation d’alcool - Test DETA
4 réponses positives = consommation à problèmes.
Le sevrage s’effectue sans grande difficulté, selon un protocole thérapeutique bien établi. Cependant, il nécessite une prise en charge médicalisée, avec l’appui concerté des différents intervenants.
L’hospitalisation du patient alcoolodépendant en milieu spécialisé répond ainsi à des indications bien spécifiques, différentes de celles du sevrage ambulatoire, avec un objectif de soins précis, et s’inscrit dans un projet thérapeutique défini dès avant l’admission, par un contrat passé entre le patient, le médecin et l’équipe soignante.
Enfin, la mise en place d’un traitement médicamenteux ainsi qu’une prise en charge psychothérapique semblent aujourd’hui les garants d’une meilleure réussite du sevrage en termes de tolérance et d’abstinence à long terme.
Les indications d’hospitalisation du sujet alcoolodépendant :
L’objectif principal de l’hospitalisation est de prévenir les accidents de sevrage, d’apporter une aide pharmacologique et psychothérapeutique au sujet alcoolodépendant, face à une pathologie grave d’évolution chronique, souvent ponctuée de rechutes, de complications somatiques sévères lorsque cette maladie n’est pas traitée et de répercussions pouvant être dramatiques dans les domaines socio-professionnel et personnel du sujet.
L’alliance thérapeutique, établie sur le contrat de soins entre le médecin et le patient, est l’axe central autour duquel s’organise la prise en charge en phase aiguë mais également à long terme du sevrage du patient dépendant de l’alcool.
La préparation à la sortie repose sur :
Durant l’hospitalisation un bilan psychopathologique est établi, ce qui peut conduire à l’introduction de traitements particuliers, tel qu’un traitement antidépresseur.
Pour en savoir plus :