Troubles liés aux sédatifs, hypnotiques ou anxiolytiques

Les tranquillisants et les somnifères (anxiolytiques et hypnotiques de la famille des benzodiazépines) entraînent 2 types de dépendances :

  • Dépendance à faible dose : celle des personnes qui ont commencé par un « petit » tranquillisant ou un « petit » somnifère et qui, au bout de plusieurs années, n’arrivent plus à s’en passer. Il n’y a pas d’augmentation spectaculaire des doses, ni d’ivresses ou de phases d’amnésie antérograde. Les Inconvénients majeurs de ce type de dépendance au long cours sont :
    • des troubles de la mémoire ;
    • des difficultés de concentration ;
    • une aggravation de l’affaiblissement des fonctions intellectuelles lié à l’âge des chutes et des accidents de la voie publique.
  • Dépendance à forte dose : de type toxicomaniaque. Souvent les usagers de drogues utilisent ces substances comme calmants (pour « faire parachute » après une montée trop forte de cocaïne, de crack, ou d’amphétamines) ou comme enivrants (pour remplacer l’euphorie de l’héroïne).

Associés à l’alcool, ils en augmentent les effets et conduisent souvent à des épisodes de passage à l’acte avec amnésie antérograde (oubli à mesure). Ces médicaments ont aussi pu être utilisés comme « drogues de soumission » de façon criminelle (viols, vols…). En 2010, 18 % des 18-75 ans déclarent avoir pris au moins un médicament psychotrope au cours des 12 derniers mois.

CHIFFRES ET DONNÉES CLÉS

8,9 M

de consommateurs occasionnels

8M

de consommateurs réguliers

10%

des accidentés de la route sont dus à la prise d'un médicament altérant l'aptitude à conduire

 

  • France : pays le plus consommateur de tranquillisants et de somnifères et les populations âgées sont les plus concernées.
  • 12 % des cas de décès par surdose mortelle de substances (médicaments psychoactifs).#

En France, la consommation de médicaments anxiolytiques et hypnotiques est très fréquente et constitue un facteur de risque d’abus et de dépendance particulièrement pour la classe des benzodiazépines.

En effet, la prescription de benzodiazépines ou de ses dérivés pour le traitement de symptômes anxieux ou de troubles du sommeil doit se faire sur une durée courte de quelques semaines. Cependant, lorsque la consommation devient chronique ou abusive, des symptômes de dépendance apparaissent et l’arrêt devient difficile voire dangereux avec un risque de crise convulsive.

Une prise en charge spécifique est donc souvent indiquée et une hospitalisation est parfois nécessaire. Ses objectifs sont un sevrage partiel ou complet progressif sous surveillance médicale ainsi qu’une évaluation et un traitement des troubles psychiques ayant motivé la prescription de benzodiazépines.

 

 

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